Donald Sutherland, Il Casanova di Fellini (1976)
Donald Sutherland, Il Casanova di Fellini (1976)

 

Le 20 juin, deux jours après le décès d’Anouk Aimée, qui fut l’une des plus belles égéries d’un certain Âge d’or du cinéma des années 60, si l’on pense à La dolce vita et à Huit et demi de Fellini, voici que le 7e Art est à nouveau endeuillé par la disparition d’un très grand acteur. Donald Sutherland, le mythique Casanova de Fellini, s’est éteint à 88 ans à Miami. Ce géant du cinéma a incarné plus de 190 rôles sous la conduite des plus grands réalisateurs, Altman, Bertolucci, Fellini, Tornatore, Frankenheimer, Chabrol, Herzog, Malle, avec ce génie de la métamorphose qui lui a permis d’imposer sa présence mystérieuse dans tous les genres du 7e Art. Le Casanova de Fellini symbolise à lui seul ce pouvoir que Donald Sutherland avait de transfigurer un personnage, dans ce cas la figure du séducteur que Fellini avait décidé de détruire, pour l’accorder avec ce songe éveillé que seul un film peut offrir. Dans cette œuvre de 1976, Donald Sutherland incarne une forme de mélancolie, comme un miroir vivant de la musique de Nino Rota.