Le 18 juin 2024, les amoureux du cinéma ont appris avec tristesse le décès de l’actrice Anouk Aimée. Sa présence magnétique qui incarnait une forme d’élégance bientôt disparue a irradié dans les œuvres des plus grands réalisateurs, Federico Fellini, Jacques Demy, Vittorio De Sica, Claude Lelouch, Sydney Lumet. Lors de l’inauguration, le 19 octobre 2009, de l’exposition Fellini La Grande Parade présentée à la Galerie Nationale du Jeu de Paume à Paris – une exposition dont la Fondation Fellini était partenaire culturel principal -, Anouk Aimée avait non seulement répondu présent en signe de fidèle amitié au Maestro, mais elle a partagé avec les invités et les responsables de cet événement, après la partie protocolaire, un magnifique moment de convivialité à l’Hôtel de Galliffet, siège de l’Institut Culturel Italien de Paris. Deux ans plus tard, le curateur de cette exposition internationale, Sam Stourdzé, devint également le curateur de l’exposition inaugurale de la Maison du diable à Sion, intitulée Otto e mezzo, photographies couleur de Paul Ronald. Dès son origine, l’Espace culturel de la Fondation Fellini à Sion s’est intégré dans un circuit culturel international. Pour l’édition du catalogue, Sam Stourdzé avait obtenu une interview d’Anouk Aimée dont voici deux extraits qui sont un hommage de cette grande artiste à celui qui l’emmena dans l’aventure de La dolce vita (1960) et de Otto e mezzo (1963) : « J’ai eu une belle amitié avec Jacques Prévert, il a écrit des chansons pour Serge Reggiani et pour moi. J’ai donc commencé le cinéma très jeune. Et tout le monde était très sérieux. Avec Fellini, ça a changé, on riait, on plaisantait. […] Je ne peux pas expliquer. C’est un magicien. Il dirigeait chaque personne d’une manière différente.